Extraits de Livres

"2666-L'Ultime refuge" Au final ce sera dans les refuges de montagne que je vais me sentir à ma place, en devenant gardien de refuge. Cette manière de vivre la montagne a changé ma vie, je me suis retrouvé en harmonie avec moi-même, en ayant un idéal de vie à partager avec mes clients d'un soir. C'est une exploration de notre relation à la nature, d'une vie qui se nourrit du minimum vital, sans le moindre superflu, offrant une réflexion profonde sur la condition humaine.

Plongez dans un monde figé par la pandémie de la Covid..."Nous vivons une époque formidable !", enfin presque, surtout pour quelques-uns.En réalité nous nous trouvons à un tournant de notre courte présence sur Terre, qui conditionne l'avenir, notamment sa durée, par les choix à faire, les chemins à prendre et surtout ceux à délaisser au plus vite! Peut-être est-ce une chance de vivre un tel moment? Nous n'avons pas eu le choix, nous y sommes, un point c'est tout. Montrons que l'on existe, pour ne pas tout sublir. Résistons pour rendre plus humain, plus équitable et plus solidaire le monde de demain...

"Vertiges et Solitudes" vous emmène dans des paysages grandioses et des aventures intérieures, explorant les profondeurs de l'âme humaine. A travers une exploration des Pyrénées, à pied, à skis, en escalade, suivez-moi dans des aventures à taille humaine, en oubliant le chronomètre et la compétition. Comme moi, tombez amoureux de l'inconnue que vous croiserez...

Extrait: Premier contact avec les Terradets

p71:Des grimpeurs commencent à s'aventurer sur le minuscule pont pour se rapprocher de leurs voies: une journée normale, mais jamais banale, débute dans l'univers des "Terradetiens".

Sans l'apercevoir encore, nous sentons que la magie de ce lieu n'est plus très loin. Un parfum de pierre,de buis et de plantes méditerranéennes embaume l'air. Nous avons le privilège de faire partie de la chorégraphie de la journée, même si nous n'avons que des seconds rôles dans un opéra vertical qui se joue en plusieurs actes...Nos noms ne sont pas en haut de l'affiche, nous ne sommes que des figurants recrutés au hasard!

Au tour de Sergio de partir sur les talons de Doc. Pas de matériel à récupérer, nos deux cordées sont autonomes. Sergio se lâche pour venter les talents de Conchita, la femme de ménage de la paroi, qui a bien fait ses heures, elle est passée dans la nuit et a parfaitement accompli son travail: le rocher est lustré, brillant, pas une poussière ne traîne! Vu l'âge canonique de premier piton, vestige de la préhistoire récente de l'escalade, nous n'hésitons pas à lui adjoindre un solide compagnon sous forme d'une sangle cravatée à "una sabina" (un genevrier nain en l'occurence), dont la famille a élu domicile dans cette partie de la paroi.

Au-dessous de nous le monde s'éloigne rapidement. La route n'est plus qu'un mince ruban gris, tortueux, la rivière une veine turquoise et les voitures une guirlande de jouets multicolores. Des petites fourmis s'agitent autour d'elles: peut-être des humains, en tout cas, d'en haut, cela y ressemble.

A nos pieds une cordée se prépare activement, ce qui nous incite à redoubler d'attention pour ne pas la bombarder de pierres. Elle semble vouloir emprunter notre voie, dommage pensons-nous égoïstement, nous ne serons plus seuls dans notre paradis! Ses préparatifs sont vite terminés, elle entame la première longueur au pas de course, elle va nous rattraper de manière inéluctable. Les deux grimpeurs sont à n'en pas douter excellents, mais que diable viennent-ils faire dans cette voie trop facile pour eux, dans laquelle ils courent? Une tentative de record?